Prologue :

Il y a bien longtemps, dans un monde qui n’est pas le notre, vivait la grande nation des Hommes. Ils avaient envahi tout le continent, il ne subsistaient quelques îles restées vierge de leurs présence car trop loin des côtes. Mais ce n’était pas les seules terres à n’avoir jamais connus le pied de l’homme, un endroit sur le continent que les hommes redoutaient et évitaient plus que tout : la Forêt Maudite…

Cette immense forêt était plongée dans les ténèbres les plus profondes qui soient. Des créatures hideuses, affamées et monstrueusement puissantes vivaient dans ces ténèbres, on ne pouvait les voir tant elles étaient sombre comme la nuit. Quelques humains avaient approchés la forêt interdite, ceux-la dirent n’avoir rien vu de plus que des ombres dans le noir, mais ils dirent aussi avoir entendu le bruit terrifiant de leurs griffes sur le sol, du bois qui se brisait comme un fœtus de paille sous leurs passages, de leurs dents cognant les unes contre les autres… D’autres encore, entreprirent d’y pénétrer, armés jusqu’au dents et bardés de charmes protecteurs, ils s’enfoncèrent dans les ténèbres de la forêt… Ceux-la ne revinrent jamais.

Ainsi donc, aucun humain ne se doutait qu’il existait au cœur de cette effrayante forêt un lieu emplit de lumières et de couleurs chatoyantes. Au cœur de cette forêt terrifiante, là où aucun hommes n’avait jamais posé les yeux, les arbres irradiaient d’une douce lueur doré. Sur ces arbres illuminés on pouvait distingués moult petites maisons arrondies décorées de tout un tas de tissus coloré.

Ici que vivait le peuple fée.

Ces toutes petites créatures ne mesuraient pas plus d’un empan et demi, elles avaient une apparence tout à fait humaine si ce n’est de longues oreilles pointues, des ailes semblables à celle des libellules aux couleurs chatoyantes ainsi qu’une beauté sans pareil. Les fées étaient capable de faire briller leurs ailes, grâce à cela elle jouaient à faire des sillons coloré dans les airs. Leurs reine, elle, pouvait faire briller tout son corps d’une intense lumière.

La reine des fées vivaient dans le plus vieux, le plus massif et le plus lumineux des arbres, celui-ci était leurs gardien, protecteur et bienveillant, tel un dieu, il était « L’Arbre-Père ».

Chez les fées certains racontent que l’Arbre-Père est le premier enfant de la Terre Mère et que c’est lui, qui, à son tour, enfanta les premières fées. On dit qu’à cette époque, il n’existait rien que les ténèbres, les démons qui les habitaient, l’Arbre Père et son peuple qu’il protégeait de sa douce lueur. Ce serait les premières fées elles-mêmes qui plantèrent les graines de l’Arbre-Père afin de faire pousser les premiers arbres de la forêt. On dit que pendant ce temps la Terre Mère donna naissances à d’autres enfants, qui à leurs tours engendrèrent de nouvelles créatures…

Mais cela les fées n’en eurent que des échos, car la forêt grandissait maintenant seule et si vite qu’ils ne pouvaient en voir le bout. En effet, l’Arbre Père ne pouvait éclairer qu’à une centaines de toise autour de lui, les fées n’avaient donc jamais eu l’occasion de voir les autres créatures de la Terre Mère et de ses enfants, confinés par les ténèbres et les démons qui y habitaient. Tout ce qu’elles savaient leur provenaient des murmures de l’Arbre Père.

On dit que les premières fées eurent nombres d’enfants, et lorsqu’elles atteignirent l’âge vénérable d’une huitaine conscientes de leurs disparitions prochaine, elle entreprirent de trouver un moyen d’agrandir leur territoire. Il viendrait un temps où l’Arbre Père ne pourrait plus éclairer tout son peuple.

Les premières fées, durant le temps qu’il leurs restait à vivre, choisirent d’élever un enfant afin qu’il puisse être le lien entre le peuple fée et l’Arbre Père. Il se raconte même que l’enfant fut choisie à l’unanimité tant cette petite, toute petite fée venant tout juste de fêter son premier siècle était vertueuse.. L’enfant accepta avec un doux sourire de porter la responsabilité de son peuple, et surtout pour le bien de l’Arbre Père avec qui elle communiait chaque jour et auprès duquel elle avait déjà ressenti une intense lassitude.

L’histoire raconte que durant le siècle qui suivit, l’enfant vécut dans l’Arbre Père, buvant chaque jours sa sève, liant étroitement son âme à la sienne. A la fin de ce siècle, l’enfant devint capable de faire briller son corps d’une lumière presque aussi intense que celle de l’Arbre Père, elle pouvait aussi ressentir au moins partiellement chaque membre de son clan à travers le pouls de l’Arbre Père. L’Arbre Père l’aimait tant qu’Il la bénit afin, qu’après elle, sa première fille hérite à ses deux-cents ans de cette même tâche et ainsi de suite.

On dit qu’à l’issue de ce siècle les premières fées moururent, la jeune fée prit alors tendrement leurs âmes, chargées de leurs joies, de leurs amour et de leurs magie, pour en nourrir l’Arbre Père. Les âmes de premières fées se mélangèrent à l’essence de l’Arbre Père et descendirent une à une ses racines pour plonger dans la Terre Mère, de là, chacune choisit un arbre et fusionna avec, le liant ainsi à l’Arbre Père et l’illuminant lui aussi. Le cercle de lumière protecteur s’agrandit pour la première fois, mêlant peine et joie dans le cœur des fées.

Ainsi naquit la première reine des fées, ainsi naquit sa lignée, qui, une fois devenue reine ne devrait plus jamais quitter les branches de l’Arbre Père.

On dit qu’avec le temps, le lien entre l’Arbre Père et la lignée des reines devint si puissant que si il advenait qu’une reine s’en éloigne, Il dépérirait. De même une sombre légende raconte que l’Arbre Père est le dernier enfant vivant de la Terre Mère, lorsqu’il rêve certaines nuits, les fées les plus attentives pouvaient l’entendre murmurer dans son sommeil, inlassablement, comme une complainte infinie :

_  » Seul… Seul… Seul… « 

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