Chapitre trois

Elle était vraiment charmante cette petite créature… Il n’avait pas réussi à refréner sa surprise et sa curiosité quand il l’a vu pour la première fois et avait couru vers elle… Bien évidemment la mignonne avait détalé, du coup il s’était approché au plus près de la cage pour essayer de la discerner à travers le cuir. Mais la petite curieuse était revenue et, encore une fois il n’eût le loisir de l’apercevoir qu’une fraction de seconde avant qu’elle ne reparte de plus belle. Aymar avait l’habitude de se faire ami-ami avec tout les animaux qu’il croisé, aussi comprit-il qu’il était bien trop près pour qu’elle ne se décide à rester dehors. Alors lorsqu’elle revint hors de la tenture il avait de reculé de bien trois pas pour qu’elle soit moins effarouché. C’eût l’air de marcher car cette fois-ci elle resta quelques temps la tête dehors, Aymar put alors se rendre compte qu’il n’avait pas rêvé, elle était parfaite ! Aucun tout petit défaut ne venait entacher son visage élégant, même ses grandes oreilles, bien que hors du commun, ne dépareillaient en rien du reste.

Aymar fit un bond de deux mètres lorsque sans aucune considération pour ce moment de pur envoûtement le prénommé Elrich jeta son baudrier sur sa couchette. Celui-ci grommela qu’il allait chercher une nouvelle couchette pour lui maintenant qu’il était sous sa responsabilité et qu’il ne devait pas bouger de là en l’attendant. Aymar haussa un sourcil à cette demande. Il n’allait certainement pas bouger de là alors qu’il y avait dans cette même pièce l’une des créature les plus fabuleuse de la Terre-Mère. Le vieil homme soupira et finit enfin par sortir non sans jeter un regard lourd de critique sur le jeune homme. Finalement débarrassé de l’irascible vieillard, il se concentra sur la charmante ingénue. Celle-ci continuer à la fixer avec une mine indéchiffrable, voulant se montrer rassurant il lui offrit donc son visage le plus paisible avant de s’asseoir sur le sol en douceur pour ne pas l’effrayer. Comme il avait l’habitude de le faire lorsqu’il voulait sympathiser avec un rongeur ou un oiseau il cessa instantanément de bouger, contrôlant son souffle pour qu’il soit calme et discret. Il dû rester ainsi pendant quelques minutes laissant flâner son regard pour ne pas paraître insistant avant que ces efforts se voient récompensés. La petite créature fronça les sourcils et s’avança toute entière hors de la tenture, Aymar ne pu continuer à laisser errer ses yeux et la fixais maintenant complètement elle était si belle ! Il dû étouffer un hoquet de surprise lorsqu’il vit deux ailes rosé se déployaient de son dos avec une grâce et une fluidité inouï. Elle resta debout bien droite devant lui, le regardant de toute sa petite hauteur sans trop comprendre pourquoi Aymar se sentit tout à coup intimidé sous le feu de se regard emplit de fierté. Il eu bien du mal à en déglutir même…

Il était bien étrange cet homme-là, un peu plus petit que les autres et moins large aussi. Sa peau avait une couleur particulière comparé à toutes celles qu’elle avait vu jusque-ici, il avait la peau doré comme le miel ce qui fascinais Inna. Sa chemise était ouverte est elle pu voir que s’il n’était pas encore un adulte ce n’était plus non plus un enfant, tout en continuant de l’examiner elle se dit qu’il devait dans une tranche de vie plus ou moins équivalente à la sienne. Lorsque ses yeux rencontrèrent les siens, ou plutôt le sien puisqu’une grosse mèche de cheveux sauvage cachais son œil gauche, elle constata qu’il l’a fixais encore et voilà que maintenant il esquissais un sourire niais… Mais que pensais t’il donc celui-là à la regarder avec cet air-là, la pensais t’il sotte, ou domptable comme un animal ? Cet homme-là inversais les choses c’était elle qui lui était supérieur elle était une fée, une future reine ! Que se figurais t’il ? Sans réfléchir elle déploya bien grand ses ailes pour l’impressionner … Elle cru bien qu’il allait rendre son déjeuner sur le sol, tout en refrénant un fou rire elle le regarda se débattre avec sa propre salive s’étouffant à moitié. Lorsqu’il repris enfin le dessus il rejeta vivement la tête en arrière pour reprendre son souffle et, se heurta violemment contre le cadre en bois, ce qui acheva la détermination de la jeune fée qui éclata dans un rire incontrôlable.

Plier en deux pars la douleur, Aymar eu les oreilles bourdonnantes quelques temps. Alors qu’il allait pour se redresser ses oreilles se remirent subitement à fonctionner et il entendit le son cristallin de son rire, il stoppa brusquement son geste. Retenant sa respiration il redressa imperceptiblement la tête afin de la lorgner du coin de l’œil sans se faire repérer, elle se tenait d’une main à un barreau de la cage pour ne pas tomber tant elle se gondolais sur place, sa deuxième main se crispée sur son ventre, le bout de ses ailes dressées au-dessus de sa tête frétillaient comme des feuilles agitée par le vent. Enhardis parce qu’il voyait, il redressa encore la tête pour la regarder plus franchement, mal lui en pris car la petite railleuse le vit et cela brisa le charme de l’instant. Elle cessa instantanément de rire en se redressant, elle le regarda un instant en se mordant la lèvre et repartie sur un froncement de sourcils au fond de la cage. Aymar en savait assez sur les comportements animaux, et humains puisqu’elle semblait plus agir comme tel, pour savoir qu’elle ne réapparaîtrait pas de sitôt, il décida donc de se relever pour jeter un œil sur ce qui était à présent son nouvel environnement.

La nuit était tombée depuis un petit moment déjà, l’homme-renard dormait en ronflant tout son soûl, bien que drôlement agaçant pour ses grande oreilles Inna remerciait du fond du cœur ce bruit tonitruant car il avait l’amabilité de masquer ceux de son estomac … Assise au bord de la cage, elle gardait résolument son regard vers la tenture refusant de faire face aux morceaux de pomme juteuse qui trônait au centre de la cage. Celle-ci avait finalement était remise en place par l’homme sans âge avec infiniment plus de douceur que ce à quoi on l’avais habitué et le jeune garçon était revenue la voir avant de sortir pour la nuit, il avait fait glisser les bouts de pomme entre les barreaux avec ce même sourire malicieux qu’il avait eu plus tôt. Au souvenir de ce fameux sourire la jeune fée se mordit la lèvre avec férocité, qu’elle idiote elle avait été, que lui avait-il donc fait pour qu’elle se laisse aller comme ça ? Dès l’instant où elle avait été capturer par les humains elle avait été résolu à ne pas leurs laisser la moindre chance dans savoir plus sur elle, hors là elle avait non seulement montrer qu’elle pouvait encore se servir de ses ailes mais en plus elle avait rit à gorge déployée ! Encore un peu et elle paradait dans sa lumière comme une amoureuse éperdue ! De colère, elle serra davantage les dents, déchirant sa lèvre sur le coup. Elle l’a suçota un instant mais arrêta bien vite car même le goût de son sang ré-ouvré son ventre affamé… Bon, au point où elle en était elle ne risquait guère plus en mangeant et mourir de faim était un risque bien plus pressant, avec un haussement d’épaule elle se décida finalement à faire face aux si appétissant morceaux de pommes qu’il l’attendaient patiemment. Une fois son estomac apaisé elle pu repenser à la situation avec plus de calme, objectivement il fallait bien avouer qu’il n’avait pas l’air mauvais bougre celui-là, et puis bien moins laid que les autres… Elle sursauta à cette pensée saugrenue, allons bon voilà autre chose encore ! Elle lécha ses doigts dégoulinants de jus tout en réfléchissant qu’était-ce donc que cette magie-là ? Elle… Elle minaudait devant un humain ? Elle, une future reine des fées ? Cela ne pouvait être naturel, certes, il avait plus d’allure que n’importe laquelle des brutes mal dégrossies qu’elle avait vu jusque-là, et il avait fait preuve de plus de décence vis-à-vis d’elle que nul autre, mais nullement au point de l’émouvoir à ce stade là ! Non, il devait y avoir autre chose, sûrement quelque mauvais sort comme en connaissaient les humains. Elle savait depuis même avant son départ que les humains avait eu connaissance de la magie, cela n’avait d’ailleurs pas vraiment était une surprise tant la magie était présente aux commencements de toute chose, certains animaux en connaissaient quelques arcanes même et les fées quand à elles en avait toujours eu de nombreux utilisateurs dans ses rangs. Seulement… Très vite, les fées entendirent l’Arbre-Père murmurer à ce sujet, les humains auraient réussi à augmenter leur puissance en pervertissant la magie… Et malheureusement il ne fallut guère de temps pour que les magiciens fées sentent des vibrations néfastes provenant de l’extérieur de la forêt, c’est à partir de cet époque, d’ailleurs, que leur Gardien se mit à dormir aussi souvent… Enfin, maintenant qu’elle ne l’avait plus sous le nez son charme semblait être bien moins puissant, elle pouvait donc s’en libérer en mettant de la distance entre eux. Ayant fini de manger elle s’étendit au sol, préférant le repos aux soucis et après tant de péripéties la petite fée ne mit pas bien longtemps à sombrer dans un sommeil plein de douceur où plané un sourire espiègle…

Éreinté par une nuit de veille à être à l’affût du moindre son suspect tout en suivant le pas étonnement rapide du vieux Elrich, Aymar soupira d’aise en se lovant dans ses couvertures. Il avait pris soin avant de jeter un œil dans la cage, la mignonne avait bien mangée et dormait à présent à point fermé, il nota que sa petite tête était posée sur quelque chose, il n’y avait pas prêté attention plus tôt, dans cette pénombre il lui était impossible de voir ce que c’était il laissa donc tombé pour allé auprès d’un sommeil bien mérité… Il n’empêche, repensa t’il dans un demi-sommeil, que ce vieux fourbe d’Elrich le surprenait beaucoup aussi, ce sacré gaillard devait bien avoir dans la cinquantaine et il avait non seulement réussi à l’attraper plus tôt dans la journée mais en plus il avait fait sa ronde toute la nuit avec une vigilance et une prestesse qui frôlé le sublime. Il devait être un guerrier hors pair assurément …

Une douleur fulgurante au coin du crâne le réveilla en sursaut, à moitié réveillé Aymar se redressa d’un bond, furieux, il regarda autour de lui compulsivement pour savoir qui avait bien pu l’attaquer pendant son sommeil… Il lui fallut un certain temps pour se rendre compte que ce n’était rien de plus que le vieux Elrich qui, en dormant lui avait bien gentiment envoyé son pied encore botté en pleine poire. Avec un grognement il s’extirpa de ses couvertures, plus question de dormir maintenant. Il récupéra ses chaussures à la main et sortit du chariot sans faire de bruit. Une fois dehors il pu constater que l’après-midi était à peine entamé, ils étaient arrivés en vue des portes de l’Exode, le convoi avait été arrêté à côté d’un affluant du fleuve Oméga pour refaire le plein d’eau douce. Aymar en profita donc pour aller s’y rafraîchir avant de filer trouver les jumeaux René et Hervé, il avait eu l’occasion de jacter un peu avec ces deux-là le temps de grignoter un bout avant d’aller se coucher. Assez toujours pour savoir qu’à eux deux il n’avait même pas assez de cervelle pour constituer un humain normal, mais ils avaient le cœur sur la main et n’avaient pas hésité à partager leurs nourriture et balourdises. Il les trouva en suivant leurs éclats de voix, toujours aussi débraillés que d’habitude ils se battaient actuellement pour avoir le dernier pain de viande, Aymar sourit, il allait pouvoir stopper leur querelle fraternelle. Il s’accroupit, tapi derrière un buisson, lorsque René tomba, emportant avec lui son frère il bondit comme un chat sautant par-dessus l’enchevêtrement de bras et de jambes il attrapa le pain coupable d’une main avec un grand éclat de rire et grimpa en haut d’un arbre avec son bras restant. Une fois sur d’être à l’abri il s’écria :

_ « Hé les gars ! Du coup si je le mange y a plus de dispute nan ?

Il fallut quelques temps pour que les jumeaux démêlent leurs membres et se redressent d’un bond. En revanche après il ne leurs fallut pas deux secondes pour l’insulter en canon, ce qui bien évidemment relança l’hilarité du jeune homme. Malheureusement pour lui à force de se gondoler sur sa branche il finit par perdre l’équilibre et tomba. Dans sa chute il eu le réflexe de tenir le pain de viande contre son ventre tout en se repliant à demi sur lui, il tomba lourdement sur le dos après quelques secondes pour reprendre son souffle, il leva bien haut le fameux pain en criant :

_ « Il est sauf !!! »

Cette fois-ci ce fut les jumeaux qui rire de lui, se tenant l’un l’autre pour ne pas tomber, bon perdant Aymar se joint à eux de bon cœur et finalement ils partagèrent le pain en trois parts égale. Il finit son morceaux en marchant aux alentours, le convoi allait bientôt repartir et il voulait trouver de jolis fruits à présenter à la donzelle ailée. Il était presque sûr qu’elle savait parler, il voulait l’entendre, il voulait en savoir plus sur elle, mais il devait aussi admettre qu’elle ne se laisserait pas dompter comme un vulgaire chat. Il devait se montrer avant tout patient et prévenant…

Inna était entrain de démêler ses cheveux lorsque le jeune homme revint dans le chariot, elle regardait du coin de l’œil son ombre se découper à travers la teinture, il s’affaira quelques instants sur le banc et se dirigea vers la cage. Elle s’arrêta de s’affairer sur ses cheveux lorsqu’il passa la tête au-dessus de la cage, toujours ce même sourire aux lèvres il passa à geste lents des moitié de baies à travers les barreaux de la cage pour qu’ils tombent à côté d’elle sans l’éclabousser. Elle se contenta de le regarder avec méfiance, elle n’allait pas se jeter dessus comme ça, encore moins devant lui. Même si… Son regard dévia sans qu’elle le veuille sur les baies, elle devait bien admettre qu’il choisissait bien ses offrandes. Non, elle ne perdrait pas cette fois, le cœur battant elle retourna résolument son regard vers lui en fronçant des sourcils. Elle serait reine, elle ne devait pas succomber à la magie de cet humain ! Il ne faisait rien… Pourquoi ne faisait’il rien comme ça ? Combien de temps allait’il resté là, à la regarder stupidement avec ce sourire ? Furieuse et troublée la petite princesse tourna le dos au jeune homme. Mais là encore il ne bougeait pas, se contentant de la regarder en souriant. La jeune fée eut bien du mal à savoir combien de temps passé ainsi, il lui semblait déjà que deux journée c’étaient écoulée … Elle sentait son regard dans son dos, sa présence au-dessus de sa tête et… La chaleur de ses joues en feu… Décontenancée, Inna ne savait plus que faire, ce qu’elle ressentait ne pouvait pas être naturel, ce devait être de la magie qui lui faisait ressentir ça pour un vulgaire humain ! Pourtant… Pourtant elle devait bien admettre que rien dans sa présence, dans son aura, dans son comportement ne lui semblait néfaste. N’en pouvant plus de l’indécision elle finit par se tourner à nouveau vers lui et le regarda franchement… Elle ne pouvait toujours que voir son œil droit, vert et billant, il avait un regard si doux pourquoi donc cachait’il son autre œil ?

Aymar avait enfin l’attention de la mignonne, il avait des crampes partout mais il en était sûr ça en valait la peine. Elle pris une de ses mèche de cheveux et la plaça devant son œil avant de l’enlever, elle recommença son geste trois fois avant de tendre son doigts vers lui.

_ « Oh tu veux voir c’est ça ? »

Il chuchotait pour ne pas réveiller le vieux, il avait suffisamment gâché de moments celui-là, à geste lent pour ne pas lui faire peur il releva la mèche de cheveux qui cachait en permanence son œil gauche, révélant ainsi qu’il avait été marqué par les ténèbres.

_ «  Ne le dis à personne hein ? C’est un secret que je te confie… »

Il ne savait pas trop si cette jeune fille ailées croyait aux légendes d’yeux verrons maudits, marqués par les ténèbres. D’autant que son œil gauche n’était pas d’un bleu parfait : de fins fils d’or étaient tissés sur son iris. N’eut été les légendes, Aymar trouvait cela joli mais il avait appris depuis longtemps que s’il ne voulait pas être chassé il lui fallait le cacher.

Pourquoi le cachait’il ? Maintenant qu’elle le voyait elle se posait encore davantage la question… Cet œil était si beau, le bleu du ciel, et un fin maillage d’un jaune qu’elle n’avait jamais vu. Enfin complété son visage paraissait irradier de bonté et peut-être d’un fond de beauté comme les fées le connaissent. Le jeune homme resta un moment silencieux pendant qu’une ombre passait sur son visage, mais il se reprit très vite et ses yeux retrouvèrent leurs joie habituelle.

_ « Je suis sûre que tu peux parler ma jolie, pourquoi ne le fais-tu pas ? Tu a peur de moi ? Je ne te ferais pas de mal tu sais…

_ Alors pourquoi me laisses-tu enfermée là ? »

Les mots étaient sortis tous seuls, elle n’eût pas le temps de les rattraper. Plaquant une main sur sa bouche elle le regarda effarée, qu’allait’il faire maintenant qu’il l’avait entendu parler ? Allait’il courir avertir tout le monde ? Non, il restait là visiblement tout aussi effaré qu’elle, une main toujours plaquée sur sa tête pour tenir sa mèche, ses yeux semblaient vouloir sortir de leurs orbites. Petit à petit ses yeux retrouvèrent un aspect normal puis se plissèrent et ses épaules se secouèrent, doucement il laissa échapper un petit rire.

_ « Qu’est ce qui te fait rire comme ça de si bonne heure gamin ? »

Le cœur d’Inna manqua quatre ou cinq battements lorsque l’homme sans âge se redressa de sa couche en grognant, elle l’avait oublier celui-là ! Elle regarda fébrilement le garçon, ses cheveux avait repris leurs places initiales, il porta rapidement un doigt sur ses lèvres en lui faisant un clin d’œil.

_ « Rien Monseigneur, voulez-vous que j’aille vous chercher une petite collation pour votre goûter Monseigneur ?

L’une des bottes d’Elrich vola droit en direction de la tête d’Aymar qui l’évita d’une simple flexion des genoux.

_ «  Te fous pas de ma gueule putain de drôle, j’suis pas du matin.

_ Nous somme l’après-midi Monseigneur, précisément dans son milieu Monseigneur. »

La deuxième botte fila vers son ventre, il fit cette fois un pas de côté pour la laisser s’écraser contre le banc.

_ « Putain va me chercher à bouffer avant que je t’étripe…

_ Il en sera fait comme il vous plaira Monseigneur.

Il sortit en trombe du chariot en évitant le reste de l’équipement du vieux. Lui aussi il l’aimait bien, sous des abords d’ours mal léché il était bienveillant et aujourd’hui Aymar avait bien l’intention de lui demander de lui apprendre le maniement de l’épée. Elrich lui avait jeter la sienne en pleine figure lorsqu’il n’avait plus rien eu sous la main, celle-là il l’avait attrapé au vol et maintenant qu’il était en pleine lumière il pouvait l’observé tout son saoule. Comme il s’y était attendu elle portait l’emblème de la garde royale, ce sacré vieillard avait plus d’un tour dans sa manche ! Il avait eu une bonne intuition, Elrich serait sûrement un bon instructeur, ne restait plus qu’à le convaincre…

Aymar avait rongé son frein jusqu’à ce qu’Elrich eût fini son assiette, là encore il avait attendu que le vieux sacripant daigne bien vouloir lui accorder son attention :

_ « Bon vas’y crache-là ta couleuvre que t’arrête donc de frétiller comme ça là.

_ Je veux que tu m’apprennes à manier l’épée.

_ Qu’est ce qui à bien pu te faire croire que je voudrais ? Je t’ai déjà sauvé les miches tu te souviens ? Tu serais encore en train de sécher sur un arbre si j’avais pas ouvert ma gueule pour toi et TOI tu me demande encore autre chose ?

_ Monseigneur sais bien que je peut lui faire regretter cette charité… »

Aymar souriait de toutes ses dents tandis que la mâchoire du vieux se crispait convulsivement il préféra cependant le radoucir avant qu’il ne se décide à vraiment l’étrangler pour de bon, ou qu’il ne fasse un arrêt cardiaque.

_ Aller, je rigole va ! Mais bon, je suis dépendant de toi maintenant vrai ?

Le vieux se contenta de grogner pour tout assentiment, il continua sans se démonter :

_ « Et tu te doute bien que maintenant que j’ai un lit où dormir et à manger dans mon assiette, je vais pas courir le risque de partir ailleurs. Surtout si je peux pas me défendre par moi-même… Et donc, j’ai pensait que… Puisque tu es si fort toi, tu pourrais peut-être bien m’appendre quoi…

_ Et depuis quand « je suis si fort » ?

Le sourire d’Aymar s’élargit, nous y voilà… Il pris l’épée qu’il avait soigneusement garder en pièce à conviction et lui mit la garde sous le nez.

_ « Et quel est cet emblème que je vois là Monseigneur ?

_ Qu’est ce qui te dis que j’ai pas trouvé ça dans le caniveau ?

_ Avec tout le respect que je dois à Monseigneur, je me permet de vous faire remarquer que vu le prix de fabrication d’une tel œuvre je doute que qui ce soit aille la jeter dans un caniveau…

_ Je vais te canonner dans le pays voisin tu vas plus me faire chier longtemps !

_ Allons, allons, on sais bien tous les deux que tu n’en fera rien, hein ?

_ Ok gamin… Je vais t’entraîner pendant la ronde à partir de maintenant. Mais crois moi tu vas le regretter amèrement… Maintenant casses-toi de mon chemin avant que je change d’avis. »

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